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(605) SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI. 365
constater qu'il louchait, comme Jean Willequin, neuf livres deux sous Parisis de gages par mois (Arch. Nat., KK i3, fol. 78 r°, 154 v°). Cité parmi les membres de la Cour qui prêtèrent serment de fidélité au roi le 5 août 1417, il perdit son office lors de la révolution bourguignonne de i4i8, qui renouvela complètement le Parlement, et fut remplacé par Jean de la Péreuse, que nous voyons tenir la plume de greffier dans la séance de réouverture du 2 5 juillet i4i8; mais son éloignement ne fut pas de longue durée : le Parlement décida, le 2 septembre suivant, que, k pour certaines, justes et raisonnables causes,-n Nicolas de l'Espoisse serait réintégré dans sa charge de greffier des présentations. Bien qu'il ne fût point notaire de la Cour, le chancelier lui permit de signer comme notaire et lui donna l'assurance qu'une création spéciale de notaire supra numerum serait demandée au roi en sa faveur, avec promesse des premières bourses qui viendraient à vaquer. Le même jour, Jean de la Péreuse reçut ordre de délaisser l'office dont il avait été momentanément pourvu (Arch. Nat., xJi 1^5, fol. 85 r°; xlA i48o, fol. 100 v°, 145 v°).
Les actes du Parlement nous fournissent quelques renseignements sur Nicolas de l'Espoisse et sa famille; ainsi l'on sait que la maison qui lui servait de demeure en 1877 était située oultre Petit Pont, dans la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, à l'enseigne de la Pomme rouge (Arch. Nat., x5" 10, fol. 37, 38; Y 5232, fol. 45 v°). Le greffier eut un fils licencié en droit civil et canon, pour lequel il sollicita en 14o4 une charge de notaire au Parlement; la Cour lui répondit qu'elle ne pouvait adhérer à sa demande, les offices de notaire étant à la nomination exclusive du roi; mais considérant que maitre Nicolas de l'Espoisse avait cr longuement, louablement, notablement et sagement et aussi loyaument exercé son office de greffier,» elle donnait par avance son agrément à ce qu'il plairait au roi d'ordonner (Arch. Nat., x1A 1478, fol. 184 r"). A la mort de Nicolas de l'Espoisse, vers le milieu de décembre 1420, sa fille et unique héritière, Jeanne, qui avait épousé Jean d'Aulnay, voulut recueillir la succession paternelle; mais comme son mari suivait le parti du dauphin et combattait dans les rangs des défenseurs de Meaux, les biens du greffier furent mis sous séquestre, et Jeanne n'obtint main levée de la saisie que le 11 février 142 2, à condition de payer au Trésor 120 livres Parisis pour les biens meubles et une redevance annuelle de 4o livres sur les immeubles, tant que durerait son mariage avec Jean d'Aulnay; encore fallut-il tr l'advis et deliberacion du grant conseil du roy et des finances,» qui voulut bien approuver la transaction à intervenir, lorsqu'il lui fut démontré que Jeanne de l'Espoisse avait vécu depuis quatre ans loin de son mari dans la maison de son père (Arch. Nat., xlc 123). Par suite des variations monétaires, le payement des legs institués par Nicolas de l'Espoisse souleva quelques contestations; ainsi, l'un;
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